Stations de ski et Cour des comptes

Voilà un rapport qui arrive à point, juste à l’heure où presque toutes le collectivités alpines foncent tête baissée sur cette « espérance » des jeux olympiques en 2030 ! précisons tout de suite que cette institution n’a rien de gauchiste : son Président actuel, Pierre Moscovici, ministre sous le gouvernement de Lionel Jospin puis sous la présidence de François Hollande a été nommé par Emmanuel macron en personne ! Il ne faut pas oublier que les magistrats financiers de cette cour des comptes sont ouvertement partisans de réduire le déficit et la dette, et se sont prononcés pour une réforme des retraites. En 2017, le prédécesseur de Pierre Moscovici, Didier Migaud, enjoignait à la majorité macronienne de prendre des « mesures rigoureuses » pour « assainir » rapidement la situation budgétaire du pays (désindexation des prestations sociales, gel du point d'indice des fonctionnaires, réduction des aides au logement et baisse des dépenses des collectivités locales...). Malgré tout, de temps à autres, des rapports émergent et pointent des dysfonctionnements concernant à la fois l’économie et l’écologie. Leur rapport en 2020 très critique sur les fameux plans écophyto et leur manque cruel de résultats en est un exemple. C’est aussi le cas pour ce tout récent travail sur les stations de ski publié en février 2024, particulièrement documenté et qu’il faut lire dans le détail (prévoir une bonne journée de lecture pour en lire l’intégralité avec les références). [1]

Un « loisir » qui ne concerne qu’un nombre très faible de français

Selon le baromètre national des pratiques sportives mené par le CREDOC (Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie), en 2023, moins d’1 français sur 10 ont pratiqué des sports d'hiver et de montagne (8 à 9%).[2] De son côté, le site de France Montagne avance le pourcentage de 13% en citant BVA sans référence de date. Quoi qu’il en soit, une très faible minorité de la population est concernée par un « loisir » qui accapare toujours plus d’argent public et occasionne toujours plus de destructions et de gaspillage pour se maintenir. Un décalage incroyable avec le battage médiatique orchestré chaque année dès l’apparition des premiers flocons et tout au long de l’hiver…

 Les stations de ski en 2024 !

Selon les critères des recensements internationaux, « la France comporte plus de 200 stations (350 si on prend en compte les stations équipées de moins de 4 remontées mécaniques), soit un nombre similaire de celui des États-Unis, du Japon et de l’Italie… Elle possède en outre le premier parc mondial de remontées mécaniques », ce qui fait dire à la Cour des comptes : « Cette politique de développement des stations a conduit les territoires de montagne à devenir fortement dépendants de l’activité touristique ». Il est grand temps de sortir de cette dépendance totalement artificielle, néfaste et sans avenir.

Le constat d’une érosion de la fréquentation ces 12 dernières années et des logements inadaptés

Entre 2009 et 2021, la fréquentation des stations de ski françaises est en baisse de plus de 13% en dix ans et de plus en plus délaissées par les jeunes. « Selon Domaines skiables de France, entre 2009 et 2019, près de 5,5 millions de journées-skieurs annuelles ont été perdues par l’économie du ski, en particulier du fait d’un renouvellement incomplet de la clientèle vieillissante par de plus jeunes touristes. La part des lits froids dans l’offre d’hébergement est estimée à 61 % sur le territoire de la communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc, ce qui est particulièrement important... En moyenne près de 50 % des logements situés dans ces stations ont un classement énergétique noté F ou G et peuvent donc être considérés comme des passoires énergétiques ; ce ratio est de 16,9 % en moyenne nationale ». Une application généralisée de la loi votée en 2021 concernant l’interdiction à la location des logements avec une forte consommation d'énergie,[3] pourrait provoquer de lourdes retombées négatives sur l’économie du ski…[4] À compter de la fin des années 2000, précise la Cour des comptes : « la diminution de l’activité ski et l’inadaptation croissante du patrimoine immobilier des stations ont commencé à fragiliser l’équilibre financier des remontées mécaniques et l’économie locale qui en découle pour partie ».

Des contradictions financières révélatrices de l’impasse dans laquelle se trouvent les stations

Les prix des forfaits de ski dans les stations françaises sont plus bas que ceux pratiqués dans les autres pays et qu’ils sont insuffisants pour assurer les investissements nécessaires pour maintenir l’attractivité d’une station : nouvelles remontées, amélioration des logements vieillissants… Selon l’institution, ces prix devraient subir une assez forte réévaluation compte tenu des besoins réels. Il y a là une véritable impasse alors que le nombre de français utilisant les stations est faible et déjà à la baisse avec, pour beaucoup d’entre eux, des difficultés économiques croissantes. La survie des stations passerait donc par un élitisme encore plus affirmé ?

 Un « loisir » fortement subventionné par l’argent public

Un quart du chiffre d’affaires annuel de 180 stations ayant généré un chiffre d’affaires inférieur à 15 M€ provient de subventions publiques (124 M€ par an). Les plus grandes stations perçoivent également des aides publiques à l’investissement. « Les contrôles réalisés ont permis de constater qu’elles sont généralement importantes, car les grandes stations portent les projets d’investissement les plus significatifs ». Pour appuyer ces affirmations, la Cour donne quelques exemples croustillants d’aides apportées par la Région Auvergne Rhône-Alpes à certaines de ces stations. Ainsi, la liaison téléportée Maurienne-Tarentaise entre Orelle et Val Thorens a reçu 10 M€ sur un projet de 39 M€. Et bien d’autres à lire dans le rapport !

Les professionnels ont recours à des « maladaptations » plutôt qu’à des remises en causes nécessaires…

Une phrase du rapport est significative : « Toutes les stations seront plus ou moins touchées à horizon de 2050 par le changement climatique ».

Le bilan du changement climatique dressé par la Cour des comptes est sans appel : « Dans les Alpes, entre 1971 et 2019, la période d’enneigement s’est réduite d’environ un mois en dessous de 2 000 m d’altitude… 974 infrastructures sont présentes sur des terrains à pergélisol - dont le sous-sol reste gelé en permanence - qui ne cessent de se dégrader dont 74 % sont des remontées mécaniques… Une étude de 2019 s’est attachée à évaluer le nombre de structures endommagées dans les Alpes depuis une trentaine d’années, et a constaté une augmentation des coûts de maintenance, malgré des informations lacunaires, en particulier pour certaines stations de haute altitude… ».

La raréfaction de la ressource en eau et la fuite en avant avec la neige artificielle

« Les stations développent des stratégies prioritairement fondées sur la production de neige, lesquelles sont coûteuses énergétiquement et financièrement et prennent insuffisamment en compte la disponibilité de la ressource en eau. Elles tentent aussi parfois de remonter leurs domaines skiables en altitude », peut-on lire en forme de résumé dans ce rapport. « 39 % du domaine skiable français est couvert par de la neige produite (contre 19 % en 2007). Le recours à la production de neige est devenu le principal, sinon le seul dispositif d’adaptation permettant de prolonger le modèle économique des stations mis à mal par la hausse des températures… Les stations largement dotées font de ces équipements un argument commercial qui se décline sous le label « garantie neige », dans le but de rassurer leurs clientèles en amont des réservations ».

Avec des collectivités qui n’ont de cesse de soutenir, grâce à l’argent public, la production de neige artificielle et d’en faire la principale réponse au changement climatique… Fuite en avant !

« En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le premier plan « montagne » (2016-2020) a conduit à attribuer 49,2 M€ au volet « contrats de stations » dont 76 % ont financé les remontées mécaniques ou la production de neige ». Un bilan d’étape du second plan (2021-2027) révèle que 13,4 M€ des dépenses engagées étaient relatives aux contrats de stations dont 53 % financent l’économie du ski contre 7,1 M€ pour un réel dispositif de transition.

En Auvergne-Rhône-Alpes, la première génération de plans tourisme et montagne (2016-2021) a suivi la même logique : « les engagements spécifiquement liés à la problématique de l’adaptation des acteurs du tourisme de montagne au changement climatique s’élevaient à 68,8 M€ (soit 64,8 % du total des engagements, tous volets confondus). Parmi ceux-ci, la place des investissements liés à la fiabilisation de l’enneigement était prépondérante (50,2 M€ d’engagements au titre des plans montagne et tourisme, soit 73 % du total des engagements liés à l’adaptation) ». Des aides nombreuses ont été accordées pour l’aménagement de réseaux d’enneigement : « (Méribel : 1,78 M€ ; Les Arcs : 1,46 M€ ; Val Thorens 2,5 M€ ; les Deux Alpes 1,06 M€ ; Courchevel 2,22 M€ ; Val d’Isère 1,12 M€, Châtel 1,18 M€). À ces financements directs s’ajoutent les dépenses indirectes et induites des collectivités publiques nécessaires à l’activité ski (transport, voiries, aménagements urbains) ».

L’enneigement artificiel : une mal-adaptation

« La multiplication de ces équipements augmente la vulnérabilité de certaines stations, au lieu de la réduire : elle accroît leur dépendance aux ressources locales en eau, et fragilise les territoires en aval. Elle aboutit de ce fait à une mal-adaptation au changement climatique. Les projections climatiques montrent que la production de neige ne suffira plus, dans un nombre croissant de stations, à assurer la pérennité du ski à moyen voire court terme ».

Une production de neige de plus en plus coûteuse…

La production de neige représente un coût important pour les stations « sur les cinq dernières années, 45 M€ ont été investis chaque année en moyenne sur ces installations ».

Les auteurs du rapport pointent également le surcoût de production de la neige en raison des conditions climatiques et économiques du moment. Celui-ci « croît avec la température : produire de la neige à une température de - 2,5 °C serait sept fois plus cher que produire à - 6 °C. À cela s’ajoutent les incertitudes sur la hausse du coût de l’énergieLa production de deux mètres cubes de neige nécessite un mètre cube d’eau et deux à trois kWh d’énergie. Pour couvrir un hectare, il faut environ 4 000 m3 d’eau. Le coût de ces deux composantes, indispensables à la production de neige est voué à augmenter à court et moyen termeLa Compagnie du Mont-Blanc, gestionnaire du domaine skiable de Chamonix, estime que le coût en eau et énergie pour la production d’un m3 de neige devrait augmenter de 75 % en 2024 par rapport à 2023. »

La Cour des comptes alerte sur le risque de voire s’engager les stations dans un « sentier de dépendance au ski captant de manière excessive des ressources nécessaires pour financer le schéma de transition ».

Une production de neige contrainte par la nécessaire préservation de la ressource en eau

Valérie Paumier de l’association « Résilience Montagne » avance le chiffre de 28 millions de m3 d’eau qui seraient utilisés par les stations, l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville comme Grenoble.[5] Dans les Alpes du nord, il a été constaté des déficits hydriques de plus en plus importants à partir des années 1990, cette diminution étant particulièrement marquée en automne et en hiver. La Cour pointe les faux arguments développés par les stations pour justifier une telle pratique : « Les prélèvements destinés à compléter l’eau acquise par ruissellement dans les retenues, ont généralement lieu à la fin de l’automne. L’extension des périodes de sècheresse sur cette saison tend à invalider l’argument avancé par les exploitants de stations d’un prélèvement sans impact notable car réalisé avant la période d’étiage des cours d’eau. La plupart des opérateurs, en particulier Domaines skiables de France, présentent la production de neige comme un processus vertueux pour le cycle de l’eau dans la mesure où l’eau prélevée revient au milieu naturel au moment de la fonte des neiges. Néanmoins, les effets de la modification du cycle de l’eau et le taux de restitution dans le milieu sont mal connus par les exploitants. De plus, tout prélèvement modifie le cycle de l’eau et a des conséquences sur les milieux naturels. Peu d’études scientifiques ont documenté l’impact de la production de neige sur la ressource en eau, celles-ci s’étant davantage intéressées à l’augmentation des températures et au réchauffement de l’air. La production de neige pourrait ainsi engendrer une perte d’environ 10 % de l’eau utilisée, du fait de fuites sur le réseau ou de l’évaporation dans les réserves d’eau et au moment de la production ».

Le stockage de l’eau et ses impacts

La Cour relève également les conséquences de la multiplication des stockages d’eau en montagne : « Le fait de stocker l’eau dans des retenues a des conséquences sur les débits des cours d’eau en aval, sur la morphologie des cours d’eau du fait des sédiments retenus, sur la qualité physico-chimique des cours d’eau en retenant certains composants et pas d’autres, et par suite, sur la biodiversité des cours d’eau. Il a aussi un impact plus large sur les milieux humides ». Dans le cadre de ses contrôles, hormis à Saint-Pierre-de-Chartreuse (petite station iséroise) qui renonce à poursuivre la production de neige, la Cour n’a relevé aucun projet stratégique incluant un objectif de baisse des prélèvements. « Ce constat va à l’encontre des objectifs nationaux, alors que des épisodes de sécheresse hivernale ont empêché durant l’hiver 2022-2023 l’alimentation en eau potable de certaines populations des Pyrénées-OrientalesUne étude récente portant sur 28 pays européens tente d’évaluer l’impact du réchauffement climatique sur les besoins en eau pour la production de neige. Pour la France, les besoins supplémentaires seraient, selon cette enquête, de + 23 % pour un scénario de réchauffement à + 2 °C, et de + 32 % pour un scénario à + 4 °C ».

Le rapport est sans appel concernant les usages de l’eau : « Face à l’accentuation des conflits d’usage, le recours à l’eau doit prioritairement être consacré à la consommation humaine, conformément à l’article L. 211-1 du code de l’environnement… L’État doit faire évoluer le cadre normatif afin que les autorisations de prélèvements d’eau destinés à la production de neige tiennent compte des prospectives climatiques ».

Des éléments de langage dictés par l’extrême droite auprès des maires des stations

Bien que ce ne soit pas inclus dans le rapport, nous savons grâce au site BLAST, que l’Association nationale des maires des stations de montagne a diffusé à ses adhérents des éléments de langage pour mieux faire passer l’idée des retenues d’eau pour la neige et répondre aux critiques de plus en plus nombreuses. La note diffusée a été rédigée à partir d’un memo écrit par un sympathisant d’extrême droite, Olivier Vial, ce qui en dit long sur les orientation idéologiques de cette association. Selon BLAST : « Vial a derrière lui ce qu’on appelle un parcours : président de l’UNI (l’Union nationale inter-universitaire), syndicat étudiant classé à droite qui recrute sans états d’âme jusqu’à l’extrême, il est également le directeur du Centre d’études et de recherches universitaires, un think tank se voulant en pointe sur les combats idéologiques de la droite dure et de l’extrême-droite ». Nous vous invitons à lire dans le détail les explications très révélatrices données sur BLAST et le détail des faux arguments fortement conseillés pour faire passer ces projets néfastes.[6]

Le rapport de la Cour des comptes sur les stations de ski : un document qui remet totalement en cause les politiques actuelles de fuite en avant prônées par la plupart des stations et les chefs régionaux comme messieurs Wauquiez et Muselier !

Il faut lire le rapport dans son intégralité. Celui-ci est accablant pour toutes les personnes qui aujourd’hui encore veulent nous persuader que la seule solution serait dans les investissements en neige artificielle et équipements supplémentaires. Le Monsieur Montagne de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Gilles Chabert, collaborateur zélé de Laurent Wauquiez, son grand Chef, prône ainsi ouvertement le développement accru des investissements en neige artificielle et l’expansion des stations. Les deux grands chefs des régions alpines concernées, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier ont assuré récemment et publiquement qu’il y aurait de la neige en 2030 et au moins jusqu’en 2050… En 2016, fraîchement élu Président de région, Wauquiez affirmait dans la presse : « La neige de culture est la base de notre politique montagne ». Ces personnes veulent à tout prix maintenir un soi-disant « modèle », pourtant déjà obsolète, jusqu’à la fin.[7] La Cour des comptes le démontre dans son rapport, ce qui explique les réactions outrées de ces personnes et d’autres suite à sa publication.[8] Le déni de l’association nationale des maires des stations de montagne face aux alertes de la Cour des comptes démontre encore une fois cette volonté de fuite en avant de la part de nombreux élus.[9]

Mais un rapport qui ne s’attaque pas à la cause : la pratique du tourisme !

Ce rapport ne tire pas les conclusions auxquelles de tels constats devraient nécessairement aboutir, c’est-à-dire la remise en cause intégrale du tourisme en montagne (et ailleurs). Car nous arrivons enfin au bout d’un processus qui fabrique une montagne uniquement ou essentiellement comme un outil de développement touristique. Faire croire que le ski, son tourisme et tout ce qui est déployé autour feraient partie d’une « culture de la montagne » est un mensonge. Ce tourisme élitiste a fait la fortune de quelques-uns tout en détruisant l’ensemble du vivant et en puisant sans retenue dans les ressources énergétiques et dans l’argent public. À force de ne parler que des personnes qui « profitent » de cette industrie, on oublie d’évoquer toutes celles et ceux qui ont été obligés de partir. Toutes celles et ceux qui, faute de moyens, ne peuvent plus se loger dans leur région et doivent la quitter en raison de la hausse des prix de l’immobilier.  En 2024 et depuis plusieurs années, cette période devrait enfin arriver à son terme. Mais la solution ne passe pas non plus par le déploiement d’autres activités visant à maintenir une fréquentation totalement artificielle de la montagne et qui, au final, ne pourra qu’entraîner de nouveaux problèmes. La solution, c’est d’en finir une fois pour toutes avec ce tourisme dévastateur qui ne sévit pas qu’en altitude. Un changement profond est nécessaire mais il passe aussi par un changement radical de société.

Pierre Grillet

[1] https://ccomptes.fr/sites/default/files/2024-02/20240206-Stations-de-montagne-face-aux-changements-climatiques.pdf Dans notre texte, les citations extraites du rapport du rapport de la Cour des comptes sont entre guillemet et en italique. Pour le rapport de la Cour des comptes sur les plans écophyto : https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-bilan-des-plans-ecophyto

[2]Avec un profil des amateurs de neige plutôt aisé et diplômé. CREDOC. 2024. « Moins d’un Français sur dix part aux sports d’hiver ». Note de synthèse n°40. https://www.credoc.fr/download/pdf/Sou/Sou2024-4917.pdf#:~:text=Selon%20le%20barom%C3%A8tre%20national%20des%20pratiques%20sportives%20men%C3%A9,une%20fois%20au%20cours%20des%2012%20derniers%20mois..

[3] La location les logements dits « passoires énergétiques » sont désormais interdits. Cette mesure ne s'applique qu'aux nouveaux contrats de location conclus à compter du 1er janvier 2023.

[4] 90 % de logements sont considérés comme des passoires énergétiques à Isola 2000, pourtant dans les Alpes du Sud ! Dans les Alpes du nord, près de la moitié des stations dépasse les 50%. Pour La Plagne, ce sont 68% des logements qui sont concernés, 73% pour Morzine-Avoriaz… (Source : Luc Monge. 2022. « Les stations de ski face, dès 2023, à l’interdiction à la location des logements passoires énergétiques ». Le Messager.)

[5] Chiffre avancé par Valérie Paumier lors de l’émission d’Arrêt sur Image du 29 décembre 2023 : « JO d’hiver en France : les lobbies du ski sont très puissants ».

[6] Moran Kerinec. 2023. « Montagne : comment la droite dure murmure à l’oreille des maires des stations de ski ». BLAST. https://www.blast-info.fr/articles/2023/montagne-comment-la-droite-dure-murmure-a-loreille-des-maires-des-stations-de-ski-_F3Yu2W4QvOsDRxYDwjk4g

[7] « Sous la houlette de son président, la région Auvergne-Rhône-Alpes investit lourdement dans la neige artificielle. Cette stratégie favorise le tourisme de luxe et l’industrie du BTP au détriment des habitants, qui peinent à se loger, condamnant les Alpes à la mono-économie. Cette politique, qui oublie soigneusement le dérèglement climatique, a été planifiée par des lobbyistes infiltrés au sommet de la collectivité. Second volet de notre enquête sur la montagne, les stations de ski et les politiques ». Texte extrait du site BLAST. Moran Kerinec. 2023. « Montagne : à coup de canons, Laurent Wauquiez vend sa région au lobby du ski ». https://www.blast-info.fr/articles/2023/montagne-a-coup-de-canons-laurent-wauquiez-vend-sa-region-au-lobby-du-ski-ca_gYEA4QIGxIkoAQKJBGQ

[8] C’est « un rapport dogmatique sans prise en compte des éléments des professionnels de la montagne », a dénoncé mardi 6 février sur France Info le président de l'association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) et maire de La Plagne, en Savoie, Jean-Luc Boch.

[9] https://www.anmsm.fr/communiques-de-presse

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