Notre coin biblio

Parmi les ouvrages qui nous ont particulièrement inspiré ...

«Les trognes, l’Arbre paysan aux mille usages  ». Dominique Mansion. Editions Ouest-France. 2019
Un livre écrit par le spécialiste français des arbres taillés qu'on appelle chez nous les têtards. Egalement riches en biodiversité, les trognes pourraient être les symboles d’un partenariat «humains-nature». Pourtant, elles disparaissent de nos jours car de moins en moins d’agriculteurs assurent leur renouvellement et les agrandissements de parcelles, suite aux remembrements, ont encouragé ces destructions.

«Terres de bocage. Concilier Nature et Agriculture ». Alexandre Boissinot, Hélène, Jean-Claude, Hugo et Nathan Braconnier, Sophie Morin et Pierre Grillet. Illustrations de Denis Clavreul. Editions Ouest-France. Première édition 2014. Deuxième édition 2016 sous le titre « Bocages, concilier nature et agriculture».
Un livre écrit à plusieurs mains : des naturalistes, des ingénieurs et techniciens de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et une famille de paysans. La famille Braconnier exploite une petite ferme d’une quarantaine d’ha en plein cœur d’un bocage encore préservé. Dès le départ, leur choix avait été clair : adapter leurs pratiques à leur environnement plutôt que l'inverse. Tout au long de l'ouvrage, le couple livre sa vision de l'agriculture, de la nature qui les entoure, des haies qui entourent les prairies, du bocage.... tout simplement !

« Paroles paysannes sur les relations Humain-Animal ». Confédération paysanne. Ouvrage disponible en téléchargement sur le site de la Confédération paysanne.
Réalisé pour réagir au mouvement «végane » entre autres, il donne la parole à des paysans éleveurs qui expliquent leurs pratiques et leurs rapports avec les animaux dont ils ont la responsabilité. Un livre qui reste ouvert et qui apporte de beaux témoignages que l’on soit d’accord ou non…

En Wallonie, La collection «AgriNature» sur la nature en milieu agricole. https://www.agrinature.be/
Des petits livres de sensibilisation et de vulgarisation sur divers thèmes (lisières agroforestières, agriculture et biodiversité, les messicoles, les chauves-souris, les reptiles, les mares…) disponibles gratuitement en téléchargement sur le site de AgriNature. Il est aussi possible de commander les livres auprès d’AgriNature

« Les néo-paysans » de Gaspard D’Allens et Lucile Leclair. Editions Seuil-Reporterre. 2016
Les auteurs nous présentent une réalité le plus souvent sous-estimée  : celle de l’installation de ces « NIMA » nommés ainsi par les chambres d’agriculture car « non issus du monde agricole ». Malgré toutes les difficultés rencontrées, il y aurait aujourd’hui plus de 30% des nouvelles installations qui seraient le fait de ces néo paysans. Bien souvent porteurs de projets alternatifs, ils représentent un véritable espoir pour une autre agriculture, plus diversifiée et à taille humaine…

« La décroissance » de Nicholas Georgescou-Roegen. Editions Sang de la Terre. Nouvelle édition 1995. Première édition 1979.
Nicholas Georgescu-Roegen (1906 - 1994) est un mathématicien et économiste. Il est considéré avec d’autres comme l’un des précurseurs de la décroissance. Il faut lire ce livre qui permet de faire connaissance avec la nouvelle « perspective bioéconomique » que cet auteur proposait déjà dans les années 70. Une perspective véritablement révolutionnaire, à des années-lumière de cette «bio économie» que les multinationales voudraient nous vendre aujourd’hui en nous laissant croire qu’elle résoudrait les problèmes environnementaux.

« Philosophie de la biodiversité » de Virginie Maris. Editions Buchet-Chastel. 2015
« La part sauvage du monde » de Virginie Maris. Editions Seuil. Collection Anthropocène. 2018.
Virginie Maris est une philosophe de l’environnement. Ses livres nous permettent de réfléchir sur notre rapport au monde, à la nature. Sur les conséquences qu’impliquerait une financiarisation de la nature  qui prend de l’ampleur actuellement. Et aussi sur cette notion de nature sauvage…

« La nature malade de la gestion ». Jean-Claude Génot. Editions Sang de la Terre. 2010
Une belle réflexion sur la relation que l’homme entretient avec la nature et notamment le rôle que s’attribuent de nombreux naturalistes sur la nature. Pour cet auteur, forestier au parc naturel régional des Vosges du Nord, la gestionite de la nature est un virus qui touche aujourd’hui les hommes épris de la nature sous contrôle.

« Manifeste du tiers paysage ». Gilles Clément. Editions sens&tonka. 2006.
Un petit livre très intéressant écrit par un paysagiste célèbre. « Tiers paysage renvoie à Tiers état. Espace n’exprimant ni le pouvoir, ni la soumission au pouvoir  ». Ainsi, l’auteur s’intéresse aux délaissés qui sont des terrains abandonnés, anciennement exploités. Des terrains où la naturalité chère à Jean-Claude Génot, reprend ses droits.

« Reclaim ». Recueil de textes écoféministes. Coordonné par Emilie Hache. Editions Cambourakis. 2016.
Un livre important pour mieux connaître les fondements de l’écoféminisme. Cette anthologie proposée par la philosophe Emilie Hache nous permet de découvrir des textes écrits par les principales figues du mouvement écoféministe.
Pour cette autrice, qui a utilisé ce terme d’écoféminisme pour la première fois en 1974, le capitalisme, qui implique une croissance destructrice est le stade ultime du patriarcat. Delphine Batho y consacre un chapitre dans son livre « Ecologie intégrale, le manifeste ». Pour cette autrice, députée et ancienne ministre d’écologie, « l’écoféminisme politique reconnaît le lien intrinsèque entre écologie et émancipation des femmes ».

« L’éthique de la terre ». Aldo Leopold. Editions Payot & Rivages. 2019 (textes écrits par l’auteur entre 1933 et 1947).« La conscience écologique ». Aldo Leopold. Editions Wildproject. 2013. Une anthologie de textes écrits entre 1923 et 1947. « L’almanach d’un comté des sables ». Aldo Leopold. Première publication en 1949. Disponible chez Flamarion (2000) pour une version française.
Aldo Leopold (1887 – 1948), forestier écologue, s’est fortement investi dans la protection de la nature. Considéré comme l’initiateur du concept de l’écologie profonde. Il défendait le maintien de vastes espaces sauvages évoluant librement tout en incluant certaines activités humaines. «  Cessez de penser au bon usage de la terre comme à un problème exclusivement économique. Examinez chaque question en termes de ce qui est éthiquement et esthétiquement juste autant qu'en termes de ce qui est économiquement avantageux..."

"Éthique de la terre". John Baird Callicott, Editions Wildproject, 2010.
"L’écologie philosophante de Léopold a permis à Callicott d’élaborer une véritable philosophie de l’écologie» écrit Catherine Larrère dans la préface de « Ethique de la terre ». John Baird Callicott, est un philosophe né en 1941 à Memphis, il est spécialiste d'éthique de l'environnement. Trois ouvrages sont disponibles en français: Genèse: la bible et l'écologie (Wildproject, 2009), Ethique de la terre (Wildproject, 2010) et Pensées de la terre (Wildproject, 2011). L’homme n’est qu’une partie de la nature.

"Le besoin de nature sauvage". Roland de Miller. Editions Jouvence. 2007
Roland de Miller est bien connu dans le milieu de la protection de la nature. Libraire itinérant et écrivain, il nous a gratifié d’une superbe biographie de Robert Hainard en 1987  : «  Robert Hainard peintre et philosophe de la nature  » aux Editions « Sang de la terre  ». Ayant travaillé aux côtés de ce philosophe, écrivain, dessinateur et sculpteur de la nature sauvage qu’il ne cessait d’observer partout en Europe et aussi ailleurs, Rolland de Miller n’a pu que ressentir ce «  besoin de nature sauvage  » et nous pose la question  : «  de quelle nature voulons-nous  ?  ». Une nature aménagée et domestiquée ou une nature sauvage, libre  ?

"Petit traité d’écologie sauvage". Editions Steinkis. Alessandro Pignocchi. 2017
"La cosmologie du futur". Editions Steinkis. Alessandro Pignocchi. 2018
"La recomposition des mondes". Editions Seuil. Alessandro Pignocchi. 2019
Alessandro Pignocchi est un naturaliste ornithologue, philosophe, écrivain, dessinateur et anthropologue, élève de Philippe Descola. Il nous raconte sa vision du monde, des mondes, sa vision des relations «  humains-nature  » au travers de remarquables bandes dessinées agrémentées de fortes doses d’humour. «  La recomposition des monde  », sortie en 2019, nous raconte la ZAD de Notre-Dame des Landes alors que l’auteur, immergé dans ce nouveau monde naissant, ainsi que ses habitants sont confrontés à une évacuation musclée par les forces de l’ordre. Pour découvrir Alessandro Pignocchi, il ne faut pas hésiter à consulter son blog «  puntish  »

"Ecologie intégrale, le manifeste". Delphine Batho. Editions du Rocher. 2019.
Delphine Batho, ancienne Ministre de l’écologie, sous la présidence de François Hollande, virée en 2013 après avoir osé critiquer le peu de budget alloué à son Ministère est aujourd’hui députée des Deux-Sèvres et présidente de Génération écologie nous livre sa vision de l’écologie intégrale. Avec une postface de Dominique Bourg.

"Un combat pour la nature". François Terrasson. Editions Sang de la Terre
"La peur de la nature". François Terrasson. Editions Sang de la Terre (réédition 2007, première parution 1988)
François Terrasson (1939 – 2006) écrivain et naturaliste. Chercheur et maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle où il était entré en 1967, il s’intéressait tout particulièrement au rapport qu’entretient l’homme avec la nature, peut-on lire sur Wikipedia… On pourrait rajouter, conférencier de talent, militant de la protection de la nature et un peu provocateur vis-à-vis de certains pratiquants de la protection et de l’éducation à la nature.

"Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes". Pablo Servigne et Raphaël Stevens. Editions Seuil. 2015
"Une autre fin du monde est possible". Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle. Editions Seuil. 2015
"L’entraide, l’autre loi de la jungle". Pablo Servigne et Gauthier Chapelle. Editions Les Liens qui libèrent. 2017
Les collapsologues entrent en jeu… Autrement dit, les personnes qui nous expliquent qu’on va dans le mur. Un effondrement de notre monde est prévisible, voire même déjà en cours… La démonstration de Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur livre : «Comment tout peut s’effondrer» est sans appel, nourrie d’une multitude de références précises.

«L’Entraide, un facteur de l'évolution» (1902). Pierre Kropotkine. (Disponible en téléchargement sur internet)
Cette notion d’entraide a dès le début du XX e siècle été abordée par différents auteurs. Les écrits de Darwin sur l’évolution ont vite été restreints à quelques principes facilement récupérés par la société capitaliste montante qui se dépêcha d’en extraire celui qui, à ses yeux, pouvait justifier la plus brutale des politiques dites "libérales» : la théorie du plus fort.

Lu le 2 février 2020, à la Une dans Reporterre, un entretien avec Philippe Descola : "La nature, ça n'existe pas"....

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